Chef d'équipe : Guillaume Van Niel
Membre d'équipe : Anaïs Bécot | Pierre-Michael Coly | Mickael Couty | Maribel Lara-Corona
Les travaux de notre équipe cherchent à mieux comprendre les mécanismes régulant la biogenèse et les fonctions de la voie endosomale dans différents types cellulaires spécialisés, in vitro et in vivo. En fonction de leur environnement et des stimuli reçus, les cellules peuvent adapter leur système endosomal pour dégrader le contenu des endosomes multivésiculaires dans les lysosomes ou pour sécréter dans le milieu extracellulaire leurs vésicules intraluminales sous forme d’exosomes. A travers nos études, nous cherchons à identifier différents mécanismes moléculaires qui régulent ces adaptations fonctionnelles et à développer différents outils pour suivre la dynamique endosomale in vitro et in vivo. Ces recherches nous permettrons de mieux comprendre le rôle de la dynamique endosomale dans différentes neuropathies et en particulier la Maladie d'Alzheimer et le développement du Gliobastome. |
Androuin A, Verweij FJ, van Niel G. Zebrafish as a preclinical model for Extracellular Vesicle-based therapeutic development. Adv Drug Deliv Rev. 2021. doi: 10.1016/j.addr.2021.05.025. Review.
Au sein de l'Institut de Psychiatrie et Neurosciences de Paris, nous utilisons une approche multi-échelle, se basant sur la complémentarité de modèles cellulaires et d’un organisme modèle, le poisson zèbre, pour mieux comprendre le rôle de la voie endosomale dans différentes neuropathies.
Au sein de la cellule, la voie endosomale comprend une série de compartiments interconnectés qui ont pour première fonction de dégrader, séquestrer, recycler ou sécréter des composants de la membrane plasmique et des éléments extracellulaires préalablement internalisés. Cette voie est impliquée dans différents processus pathologiques touchant le système nerveux tels que l’homéostasie des amyloïdes et la migration tumorale. Nous nous intéressons en particulier aux fonctions de dégradation et de sécrétion de la voie endosomale en nous focalisant sur les endosomes multivésiculaires qui sont au croisement de ces deux fonctions. En fusionnant avec les lysosomes, ils permettent le catabolisme et le recyclage de leur contenu et participent à l’homéostasie cellulaire. En fusionnant avec la membrane plasmique, ils secrètent leur contenu dans le milieu extracellulaire et notamment des vésicules appelés exosomes. Ces exosomes agissent comme vecteurs de clairance et de communication intercellulaire dans tous les organismes. Ils sont impliqués dans le développement de nombreuses pathologies mais pourraient également être utilisés en cliniques en tant que bio-marqueurs ou nano-véhicules thérapeutiques.
Les projets de notre laboratoire visent trois objectifs :
Le premier objectif vise à approfondir et généraliser nos connaissances fondamentales sur les mécanismes intracellulaires régulant la biogenèse et les fonctions des endosomes multivésiculaires et des exosomes. Nous nous focalisons notamment sur le rôle des sites de contacts membranaires dans les processus de dégradation lysosomale et de sécrétion exosomale.
Le second objectif est d’évaluer, en parallèle, la pertinence de ces mécanismes intracellulaires dans les cellules du système nerveux et dans un modèle in vivo, le poisson zèbre. Cette approche multi-échelle, basée sur des méthodes d’imagerie pointues comme la microscopie corrélative ou la vidéomicroscopie subcellulaire, nous permet d’analyser la dynamique endosomale et la biologie des exosomes sur cellules neuronales vivantes et in vivo.
Le troisième objectif est de combiner les connaissances et les outils développés dans les deux premiers objectifs afin d’en d’évaluer la relevance dans le développement mais aussi le traitement de différentes neuropathies, comme la Maladie d’Alzheimer et le glioblastome.
Guillaume Van Niel Depuis 1998, Guillaume van Niel étudie les exosomes et leur compartiment d'origine, les corps multivésiculaires. Pendant son doctorat à l'Institut Necker (Paris, France), il a rapporté et analysé la sécrétion et la fonction des exosomes sécrétés par les cellules épithéliales intestinales. En 2003, au centre médical d'Utrecht (Utrecht, Pays-Bas), il a démontré l'ubiquitination de molécules du CMH II, une modification post-traductionnelle clé pour le tri dans les corps multivésiculaires dans les cellules dendritiques. En 2005, il rejoint l'Institut Curie (Paris, France) et obtient un poste permanent du CNRS dans cette équipe en 2008 pour étudier la biogenèse des corps multivésiculaires dans les cellules pigmentaires. Il a notamment rapporté le rôle des vésicules intraluminales dans la production de fibres amyloïdes physiologiques. Depuis 2017, il est chef d'équipe Intitut de Psychiatrie et Neurosciences de Paris (Paris, France), où il développe de nouveaux outils pour visualiser les exosomes, notamment in vivo, et pour comprendre le rôle de la dynamique endosomale entre dégradation et sécrétion dans les pathologies associées aux amyloïdes. Il possède une solide expertise en biologie cellulaire des exosomes et utilise de nombreuses techniques d'imagerie notamment la microscopie électronique. |
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Pierre-Michaël Coly Pierre-Michaël Coly a réalisé son doctorat (2013-2017) dans le laboratoire « Différenciation et Communication Neuronale et Neuroendocrine » (Inserm U982, Rouen). Sous la direction du Dr Fabrice Morin et du Pr Pierrick Gandolfo, il s’est intéressé au rôle du processus autophagique dans la migration des cellules de glioblastome induite par des RCPG chimiotactiques. Il a notamment pu montrer que l’activation de ces RCPG menait à une inhibition de l’autophagie au front de migration, permettant alors la formation de points focaux d’adhésion. Il a ensuite réalisé un premier stage postdoctoral au Centre de Recherche Cardiovasculaire de Paris (Inserm U970) dans l’équipe du Dr Chantal Boulanger. Dans le contexte de l’athérosclérose, il a étudié l’impact d’un défaut d’autophagie sur la composition de vésicules extracellulaires endothéliales, ainsi que le rôle de ces vésicules dans la propagation de la pathologie. En parallèle, il a co-encadré le travail de thèse d’une doctorante cherchant à rétablir une autophagie endothéliale fonctionnelle pour limiter les phénomènes d’inflammation et ralentir la formation de plaques d’athérosclérose in vivo. En 2021 Pierre-Michaël a rejoint le laboratoire du Dr Guillaume van Niel où il s’intéresse au développement d’outils permettant de moduler la sécrétion de vésicules extracellulaires in vitro et in vivo, ainsi qu’à l’application de ces outils à l’étude du rôle des vésicules extracellulaire dans la progression du glioblastome.
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Alexandre Androuin Après avoir obtenu son doctorat en pharmacie en 2015, Alexandre Androuin a réalisé une thèse de recherche en neurosciences dans l’équipe maladie d’Alzheimer, maladies à prions du Dr Marie-Claude Potier au sein de l’Institut du Cerveau et de la Moelle épinière (ICM) à Paris. Sous la direction du Dr Serge Marty, il obtient en 2018 son doctorat en neurosciences qui a porté sur l’étude des altérations des synapses et des corps cellulaires neuronaux dans la maladie d’Alzheimer et dans un modèle murin transgénique de pathologie amyloïde. Le but de ce projet était de caractériser ces altérations en microscopie électronique, évaluer leurs conséquences fonctionnelles sur la physiologie et les capacités mnésiques dans ce modèle, et enfin étudier leurs mécanismes et l’effet de différents traitements pharmacologiques. Alexandre a ensuite poursuivi un projet post-doctoral sous la direction du Dr Susana Boluda et du Dr Benoît Delatour portant sur l’étude du rôle des souches tau dans la variabilité phénotypique dans la maladie d’Alzheimer in vitro et in vivo. C’est en 2021 qu’il rejoint l’équipe du Dr Guillaume van Niel à l’Institut de Psychiatrie et Neurosciences de Paris (IPNP). Le but de son projet est de développer un modèle de maladie d’Alzheimer chez le poisson zèbre afin de visualiser et étudier l’implication des vésicules extracellulaires dans la propagation de protéines toxiques dans le cerveau in vivo. Son projet vise également à développer un criblage à haut débit de molécules par imagerie in vivo chez le poisson zèbre.
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Anaïs Bécot
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Vincenzo Verdi Vincenzo Verdi a obtenu en 2015 son diplôme de biotechnologie médicale et de médecine moléculaire à l'université de Palerme (Italie). Son expérience de recherche a débuté en 2014 au département de biopathologie et de biotechnologies médicales de Palerme dans l'équipe du professeur Riccardo Alessandro, en travaillant sur le rôle autocrine des vésicules extracellulaires (VE) dans les lignées cellulaires de leucémie myéloïde chronique. Ensuite, Vincenzo a poursuivi par un stage de deux ans au département de biomédecine et de neurosciences cliniques (Université de Palerme) dans l'équipe du professeur Natale Belluardo, où il a entrepris des études sur la transactivation du FGFR1 par les récepteurs muscariniques de l'acétylcholine dans les neurones de l'hippocampe in vitro et sur les effets de l'oxotrémorine comme axiolitique et antidépresseur in vivo dans des modèles de souris et de rats soumis à un stress chronique. En 2016, il commence un doctorat en "Neurosciences" à la Scuola Normale Superiore de Pise, où il a rejoint le "Intrabody Lab" du Prof. Antonino Cattaneo, qui travaille sur la "cartographie in situ des épitopes cellulaires" chez S. cerevisiae des intracorps de ScFV sélectionnés contre la Neuroligine-1/2. En juillet 2018, il quitte ce poste et revient dans le domaine des VE en rejoignant à nouveau le groupe du professeur Riccardo Alessandro à l'université de Palerme en tant que chercheur volontaire, réalisant des études sur les VE dérivés du sérum de patients atteints de la Spondylarthrite ankylosante dans la différenciation des monocytes. Depuis janvier 2020, Vincenzo Verdi est membre du consortium proEVLifeCycle en tant que boursier Marie Skłodowska-Curie ITN PhD et fait partie de l'équipe du Dr Guillaume van Niel. Il développe actuellement des outils moléculaires pour réorienter et manipuler le sort des VE dérivés du cancer de la prostate in vivo, en étudiant leur rôle dans les cellules réceptrices et en exploitant le poisson-zèbre (Danio rerio) comme organisme modèle pour étudier la dynamique exosomale des tumeurs en temps réel. Lien du profil LinkedIn: https://it.linkedin.com/in/vincenzo-verdi-a18b66106
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Maribel Lara Corona Maribel Lara Corona a obtenu son diplôme d'ingénieur en biotechnologie en 2016 à Toluca, au Mexique. Pendant ce temps, elle a participé à un projet concernant l'épissage alternatif des gènes codants pour les récepteurs de l'insuline et de la dopamine à l’INMEGEN à Mexico, sous la supervision du Dr Eréndira Avendaño Vázquez. Elle a obtenu son diplôme de Master en Biologie Moléculaire et Cellulaire à l'Université de Paris en 2020. Au cours de ses études, elle a travaillé sur le rôle de BACE1 dans l'homéostasie endosomale et la dégradation lysosomale sous la co-direction du Dr Guillaume van Niel à l'IPNP et du Dr Stéphanie Miserey à l'Institut Marie Curie. Depuis février 2021, elle a rejoint le laboratoire du Dr van Niel pour faire son PhD. A l’IPNP, elle étudie les propriétés des exosomes modifiés pour améliorer leur utilisation en tant que nanovéhicules de médicaments. Elle travaille avec le poisson zèbre comme organisme modèle pour mettre en évidence son utilisation comme modèle préclinique in vivo.
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Mickaël Couty Mickaël Couty a obtenu son Master de biologie de la santé à l’Université de Paris-Est Créteil (UPEC, France) où il a étudié les biothérapies tissulaires, cellulaires et géniques. Au cours de ses études il a travaillé sur les mécanismes de résistances des cancers uro-génitaux et sur les mécanismes de morts cellulaires des tumeurs de la prostate en réponse à une thérapie ciblée associant une hormone à la Dermaseptine B2 (DRS-B2) et un peptide antimicrobien cationique issu de la biodiversité disposant d’une activité anti tumorale et antiproliférative. Après avoir obtenu son diplôme en 2019, il a intégré l’équipe du Dr Chantal Boulanger au Centre de Recherche Cardiovasculaire de Paris (PARCC, Paris, France) en tant qu’ingénieur sous la supervision du Dr Olivier Blanc-Brude. Dans le contexte drépanocytaire, il a étudié l’expression d’une famille de protéines dans les cellules du sang périphérique et dans les vésicules extracellulaires libérées dans le sang. Enfin, il a intégré en Juillet 2020 l’Institut de Psychiatrie et Neurosciences de Paris (Paris, France) où il étudie le trafic in vivo des exosomes au cours du développement du glioblastome dans le modèle de poisson-zèbre.
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Amandine Robac En 2020, Amandine Robac a obtenu son Master de Neurosciences à l’Université de Rouen Normandie (France) où elle a étudié le système nerveux et sa relation avec les autres organes d’un point de vue moléculaire, cellulaire et comportementale, que ce soit en conditions physiologiques et pathologiques. A la suite de l’obtention de son diplôme, Amandine a intégré l’équipe du Docteur Nicolas Guérout au sein de l’EA3830 de l’Université de Rouen afin d’étudier et de mettre en place des stratégies thérapeutiques dans des modèles murins pour les lésions médullaires traumatiques. Enfin c’est en 2022 qu’elle intègre l’Institut de Psychiatrie et Neurosciences de Paris (Paris, France), au sein de l’équipe du Dr van Niel en tant qu’ingénieure en expérimentation et Instrumentation biologiques. Elle s’occupe de générer et maintenir les différentes souches de poissons zèbres (Danio rerio) nécessaires à l’ensemble de l’équipe, à l’aide de croisement et/ou de micro-injection de plasmides dans les embryons de poissons zèbres, afin de mieux comprendre le rôle des vésicules extracellulaires dans la communication inter-organes in vivo. |